Bon, déjà, je ne m'excuserais que si peu de repomper le synopsis du site allocine.fr, déjà parce que je paraphraserait mal ce dernier, me mélangeant à l'aise les pinceaux sur les noms des personnages, etc; ensuite parce que ce n'est pas ce dont je veux parler ici, et d'une manière générale, ce n'est plus ce dont je veux parler concernant les films que je vais voir: Je veux juste donner mes impressions sur un film, plus vous expliquer ce qui s'y passe.

Bon, déjà, je ne suis pas spécialement fan de Ralph Fienes. Mes souvenirs de cet acteurs ne sont pas les meilleurs aussi: Chapeau Melon et Bottes des cuir, et c'est à peu près tout. Je ne le suis pas spécialement non plus dans ces films. Non pas qu'il n'ai pas de talent à mes yeux (voir plus loin), mais avant d'aller voir ce film, je n'avais pas d'avis particulier, rien à en penser en fait. Ce film me l'a révélé d'une façon admirable (navré, je n'avais rien d'autres sous les doigts pour qualifier son rôle dans ce "drame").
L'histoire de "The constant gardener" est classique parce qu'elle est contemporaine, terriblement sordide parce que trop crédible, et douloureuse parce qu'on ne peut que se prendre d'empathie avec le personnage principal, Justin Quayle (un anglais, hourra, euh...non, rien). Une histoire de complot politico-phramaceutique suffisament réaliste à mes yeux pour qu'on en ressorte avec un vague-à-l'âme horrible (ou alors on est complètement insensible, et on ferait mieux d'aller voir Chicken Little). Justin est un homme heureux, mais très ordinaire. Même le drame qui l'affecte l'est, ordinaire. Il n'en est pas moins touchant: Perdre sa femme, c'est assez commun. Découvrir qu'elle a été tuée, ça l'est un peu moins. Pourtant, c'est armé d'une hargne lui donnant des ailes, mais aussi une parano pas assez aiguisée, qu'il va enqueter pour savoir "qui" et surtout "pourquoi".

C'est un drame, et c'est surtout ce qui est intéressant. Parce qu'un happy-end serait la pire chose qui aurait pu finir cette histoire, mais aussi parce qu'aller au cinéma, ça n'est pas que pour avoir droit à un "il alla vers le soleil couchant, sa vengence achevée", d'aucun affirmera que les dernières images n'en sont que plus boulversante. On connait l'issue, mais on ne peut ou on ne veut y croire. On connait les raisons qui le pousse à agir de la sorte, à la fin du film, mais on voudrait qu'il aille mieux, parce que nous portions nous aussi sa vengence, nous soufflions des "ne meurs pas, pas maintenant !", et que nous sommes alors muet, n'ayant plus rien à dire. "Monde de merde".

Âmes sensibles, tant pis pour vous, allez donc quand même le voir, parce que ça en vaut tellement la peine.

(a_a)
merci allocine.fr