Aux dernière rumeurs, il semblait difficile de pouvoir avoir un avis critique structuré, séduisant, et surtout allant à l'encontre de la "ligne éditoriale" en postant un commentaire sur lestelechargements.com. Est-ce une volonté de décrédibiliser le site, et surtout la mentalité s'abritant derrière ? Ou est-ce juste vrai, et la volonté d'avoir un site afin "d'informer", de communiquer en utilisant un système de blog (Dotclear) n'est qu'une vaste farce ?

Je serais bien le dernière crétin pour affirmer avoir une solution à un problème qui me semble juste insoluble: Comment d'un côté, rassurer les grands groupes artistiques en garantissant la préservation de leur marché par rapport au piratage, et d'un autre côté, garantir le respect des droits des consommateurs à ne pas se voir imposer un système précis pour acquerir/utiliser/conserver une oeuvre payante (et payée). Cela me semble juste incompatible.

J'ai commencé à tilter lorsque certains sites me demandaient d'utiliser Internet Explorer. Je n'aime pas utiliser IE, et j'aime surtout avoir le choix. J'ai utilisé Crazy Browser, j'ai utilisé Opera, et depuis pas mal de temps, j'utiliser Firefox. Et j'en suis satisfait. L'aspect qui me dérange, c'est cette volonté d'imposer un navigateur parmis d'autres, alors que tous servent à aller sur des pages webs répondant (à la base) aux mêmes standards. Il est des spécificités qui font que certains sites semblent prévus pour être fonctionnel qu'avec IE. For heureusement, Firefox me contente dans 99% des cas, et si ça ne fonctionne pas, je ne vais pas sur le site, tout simplement.
Mais j'ai surtout le choix. Je peux, si je le veux, revenir à IE...ou pas.

J'ai tilté un peu plus avec certains lecteurs mp3. Mon vieux mpman F50 par exemple, mais aussi certains modèles récents. Normalement, le bon sens voudrait que lorsqu'on utilise un lecteur mp3 sous forme de clé usb, on puisse y conserver des données diverses, autre que de fichiers audio, et donc que l'on ai la possibilité de l'utiliser comme un simple clé usb pour, mettons, donner un fichier à un ami, directement sur son ordinateur. Cela permet d'avoir un seul objet répondant à deux fonctions, sur soi. Pourtant, certains de ces lecteurs ne sont fonctionnels qu'avec un logiciel propriétaire, lequel fonctionne sur Windows, existe parfois sur MacOS, mais pas sous Linux. C'est déjà absurde en soi, dans la mesure où ça réduit à néant la mobilité des données accessibles dessus: Il faut que l'ordinateur sur lequel vous vouler transférer les fichier, soit équipé dudit logiciel propriétaire. D'où l'intérêt d'une sorte de standard arbitraire pour les lecteurs mp3 à mémoire flash USB: La reconnaissance en tant qu'USB mass storage. C'est sympa, ça permet de brancher sa clé USB, et qu'elle soit reconnue comme une unité, comme un HDD (oui, je suis peut-être trop pédagogique). Ce standard permet d'utiliser ces lecteurs sur n'importe quel OS, pour peu qu'il connaisse ce standard. Forcer l'utilisation d'un format sur un lecteur, le rendant incompatible avec certains systèmes, surtout si ce format est populaire, c'est se créer de toute pièce une position de monopole. Et je suis pas trop partant, ça me fait penser à ces VRP qui vous sortent des questions pièges, crochetant ainsi votre bonne volonté (une manière de mettre un pied chez vous, et surtout, un pied vous empéchant de refermer la porte): Oui, je veux écouter de la musique, oui je veux avoir des mp3, docn je suis obligé de m'équiper en conséquence, même si ça ne correspond pas à ce que je recherche, ou que je sais qu'il existe mieux ailleurs mais que ça n'est pas compatible.

Récemment, avec l'arrivée (tardive) de la vente de musique en ligne, j'ai constaté avec horreur, sur les cartes FNAC, que les DRM étaient déjà parmis nous ! Une carte prépayée à 10€, permettant de télécharger depuis le site de vente de la FNAC, autorisant à X gravures, et à X transfers sur un lecteur mp3.
Ces fichiers sont protégés pour limitée leur utilisation. Ainsi, en passant du CD vers ce format abstrait qu'est le fichier (qu'ils soit sur un support optique, magnétique, ou gravé bit par bit sur le tronc d'un arbre, qu'importe), les éditeurs musicaux ont arbitrairement décidés de passer d'une utilisation libre, illimitée à une utilisation réglementée, et limitée (dans le temps, dans le nombre d'utilisation, etc). À une époque, les platines permettant d'enregistrer ces propres compilation musicales étaient chère. Je me souviens de Phillips et de sa pub: On va en soirée ? On emporte sa "super" musique pour que tout le monde en profite ! Comment après ça, avoir l'attitude d'une vierge effarouchée en s'étonnant que l'utilisateur en profite pour copier le CD de son voisin ? Qui aurait bien l'audace d'affirmer que ça semblait inconcevable ? Et au contraire, qui pourrait affirmer ne pas préférer télécharger gratuitement une oeuvre (film, musique, etc) plutôt qu'en la payant ? J'étais un adolescent à un moment où les CD deux titres se vendaient comme les actuelles sonneries de GSM. Payant cher pour peu de contenu, j'ai rapidement cédé aux sirènes de la gratuité via Napster (et en 56K, c'était du sport). Pourtant, je ne cherchais qu'une chose: Payer autant pour avoir plus de contenu. Cela ne semble pas une demande si extravagante à l'heure actuelle, et les "majors" n'auront peut-être pas de solutions plus intelligente: Séduire à nouveau le consommateur plutôt que de vouloir maitriser son comportement. Qu'importe la valeur ajoutée, stickers, tshirt, coffret luxueux (metal, pochette en tissu, etc), pourvu que l'intention y soit, et qu'on ai l'impression d'avoir un produit qui vaut son prix.

Cette hypocrisie latente, d'un côté comme de l'autre est parfois écoeurante: Les platines Divx vendues au quidam de supermarché, lequel se croit alors légitimé dans ses téléchargements, ces lecteurs mp3 aux capacités montrueuses, destinés moins aux riches et honnêtes acheteurs de musique (parce que remplir 60Go de contenu légal, il faut en avoir les moyens) qu'à l'individu X, attrapant ce qui attire même très vaguement sont attention via p2p. Et en amont, des FAI proposant des vitesses toujours plus importantes, pour aller sur le web (sachant que les pages webs sont si lourdes, et qu'attendre plus de deux secondes pour les afficher n'est plus concevable), pour chatter (est-ce un crime de vouloir un stream de webcam fluide ?), bref, pour "l'internet-multimédia-du-futur-de-demain ". Oh, et si ce Monsieur X télécharge des films, c'est bien un hasard. Auquel le FAI ne pourra rien.

Chacun, dans son camp, ne voulant pas reconnaitre sa propre hypocrisie, ne faisant que compliquer les possibilités d'entente mutuelle. Le consommateur/utilisateur ne pouvant pas pleinement profiter d'un contenu, ou jugeant ce-dit contenu trop cher, préfère le télécharger gratuitement: Qui voudra payer pour avoir plus de contraintes à utliser ? Les éditeurs, ne voulant pas investir plus pour un contenu de meilleur qualité, ou juste vendu moins cher, fournissent quand même le baton pour se faire battre: Sony vendeur de graveurs, de DVD vierges, produit sur lesquels, le consommateur/utilisateur paye déjà une taxe; Les éditeurs musicaux ne proposant pas d'alternative aux formats "uniques" Windows/Apple, créant de chimères avec des CD audio non-compatibles selon les standards rendant leur utilisation impossible sur du matériel pourtant prévu à cet effet. Et les FAI, ne voulant pas reconnaitre leur rôle dans tout cela, légitimant les consommateurs/utilisateurs dans leur attitude: Ils payent pour avoir une connexion, ils considère que tout ce qu'il peuvent obtenir par cette connexion est donc payé. Un peu comme les buffets à volonté.

Je n'ai donc pas de solution(s), vu que cela nécessiterait quelque chose d'impossible à obtenir: L'honneteté.
Celle de l'individu lambda, qui ne téléchargera plus gratuitement (comment revenir du paradis ?), celle des majors, lorsqu'elles arrèteront de vouloir modeler les goûts des consommateurs mais proposeront la diversité à un niveau nettement supérieur (les coûts étant peut-être moins élevés concernant la promotion d'un artiste sur un site web que dans la rue, ou à la tv, pourquoi ne pas y penser ?) et lorsqu'elles arrèteront de vouloir maitriser l'utilisation d'une oeuvre un fois celle-ci vendu (imaginer ça à l'extrème, ça me ferait presque penser à 1984: "Il est 23h citoyens-consommateurs, vos lecteurs mp3 vont maintenant s'arreter, bonne nuit"... Oui, j'exagère) et quand ils arrèteront de jouer les dealer d'un côté et les policiers de l'autre ("A scanner Darkly" ?), et biensûr celle des FAI, qui devront choisir entre assumer leur rôle, et agir en conséquence, ou accepter un surcoût qui ne tombera pas dans leur poche et qui pourra leur coûter des des clients.


Tant que l'on ne m'obligera pas à payer pour ce que je ne télécharge pas, en partant du principe que je peux télécharger, tant que l'on ne m'obligera pas à m'équiper du dernier Windows secure, pour utiliser des fichiers tout aussi secure et ainsi contraindre la façon dont j'utilise mon ordinateur, et moi, tant que je paierais pour ce que je voudrais, au prix que j'estime juste (en achetant d'occasion par exemple, ou en attendant que le prix baisse), je pense que je n'aurais pas de soucis à me faire.

(o_o).°o(quoi que...)