Fort d'un prénom aux sonorités Africaines, mais dont je n'ai jamais voulu faire l'effort de connaitre l'origine, l'histoire, ou juste le sens, ce film m'interpellait. Allions nous avoir droit à un documentaire pseudo in situ, paternaliste, voire même vaguement colonialiste ? Non, déjà parce que je viens de le dire dans le chapô (:D), mais surtout parce qu'il semble évident que la première volonté lors de la réalisation de ce film (de l'écriture plutôt) était vraisemblablement de nous raconter une histoire (merci Pascal Plisson), et donc de drainer des masses peut enclines à voir un long métrage qui ne mette pas en scène Brad Pitt déguisé en soldat antique, ou un Keanu Reeves façon cyber-moine shaolin (My Gosh, que je hais ce genre de terme pourtant).
Massaï parle d'une histoire de Massaï. Et là, vous vous dites "il se fout un peu de ma gueule". Pas plus, d'une part parce que je ne vous connais pas vraiment, et d'autre part, car il est question d'une histoire au sens le plus, hum...tribal du terme.
Un légende: Ceux qui partirent en quête d'un lion sacré (Vitchoua). Pour lui refaire la tronche afin de faire revenir la pluie (une sombre histoire de malédiction, mais finalement, connaissez-vous d'heureuses histoires de malédictions ?). Ne l'oublions pas, nous sommes en Afrique (Kenya), et que les distributeurs de pepsi du coin ne rendent pas la monnaie (d'ailleurs ça toumbe bien, les massaï n'ont pas de poches pour garder leur monnaie). Les grandes têtes du village ont décidés de faire partir un groupe composé de ses plus prometteurs jeunes talents (vous méprennez pas, ils vont pas concourir à la Star'Ac pour autant): Le frère du grand guerrier du village (m.i.a semble-t-il), le beau-gosse de service, le nerveux, deux frères, et le fils de l'éleveur de chèvre (lequel commencera sa route à part). Et encore, j'en oublie, de plus, ma mémoire n'aidant pas, je ne vous parlerais pas de leur noms.
Ce qui est intéressant dans ce film, c'est la qualité de sa narration, très adapté à ce récit épique-minimaliste (par le contexte), mais tenant plus de la fable, celle de la transition de ces jeunes, vers l'âge adulte. La beauté des images n'a d'égal que la beauté des décors ou des "costumes" (je met des guillemets car ils sont tous assez peu habillé en fait): Ici, tout est de cachet naturel, sans en douter. Alors y'a quand même de l'action (pas de spoiler, désolé, ça vaut trop le coup d'oeil), de l'émotion (un poil triste), une histoire d'amour, du rire (parfois même selon des schéma hollywoodien, comme le début de la scène de l'oasis), mais je vous rassure, aucuns terroristes nazi voulant la domination du monde, de quelques hobbits aventureux en manque de gps, ni aucun Richard Geere en manque de femme de ménage à draguer.

Ici, on est das la nature, c'est beau, c'est intéressant, c'est passionant, c'est subtilement et agréablement dépaysant, donc ça veut le coup d'oeil !