Bon, autant vous prévenir tout de suite, le film est tellement plat qu'on peut légitimement le considérer comme "bien naze". Donc je vais vous le raconter intégralement (n_n)

Le point de départ est très anodin: Un femme (oui, ne me demandez aucun prénoms, je ne m'en souviens pas, ni ne veux me souvenir), adepte de rafting (peut-être n'est-ce pas exactement la bonne appelation, mais en gros, c'est de la descente sur un bateau pneumatique, en prenant plein de flotte dans la tronche, et en lançant des "yeeeeee-ha" de temps en temps), s'amuse donc avec ses copines, dont une asiatique (c'est pas particulier en soi, mais comme je ne me souviens d'aucun prénoms), laquelle semble mener l'expédition sportive. Le spectateur arrive pile poil au moment ou cette femme, cette mère, est appelée de vive voix par une petite fille (la sienne donc). C'est la gaieté, c'est l'ambiance hollywood chewin-gum de la fin des 90's. L'équipée approche de la rive, et le père de la petite fille aide la nana asiatique à se défaire de son équipement et ainsi, de nous permettre d'entrevoir des regards que l'on pourrait facilement prendre comme la pure substance d'un désir latent (sont-ils amants ?, la femme s'en doute-t-elle ?). L'ami de l'héroine (l'héroine étant la mère, pour faire simple), remarque elle aussi ces regards, et semble troublée que l'héroine ne remarque rien.
Puis l'héroine, son mari, et leur fille parte en voiture, encore une fois, de façon très anodine. Durant le chemin, la mère s'enquérit de ce que voudrait la fille pour l'organisation de son (cinquième) anniversaire. Petits moments de bonheur, proche du téléfilm France 2 (ou 3), mais bien évidement, vu l'affiche, ça n'est pas le genre de chose qui peut durer. Elle regarde son mari, lequel affiche un visage d'un stoïcisme un peu trop anormal (moi, biensûr, je me posais juste une question: "RAHHH, mais putain, il se la tape la nana asiatique ou quoi ?!"), "et soudain, c'est le drame": Tout semble arriver de façon très prévisible, et très lente. Lui, détournant son regard et son attention de la route (pour bredouiller quelque conneries du genre "hummoui; quoi chérie ?"), ne vois pas le véhicule utilitaire vers lequel il se dirige, ayant légèrement dévié. Nous, spectateur, étant habitués à ce genre de scène, de la façon dont c'est amené, on va betement se dire qu'il va s'en rendre compte, et donner un bon coup de volant, en paniquant, et tout. Bah non, car très simplement, il se prend l'utilitaire de plein fouet. Et là, les tubes en cuivre (ou pas) qui étaient paresseusement "accrochés" sur le toit, volent à travers le pare-brise pour aller se loger d'une façon bien gore dans les crâne et du père, et de la fille (j'ai pû supposer la mort des deux que dans la scène suivante).

L'héroine se réveille à l'hopital, seule, amochée. Paniquée, elle arrache tout se qui la maintenait au lit pour se précipiter dans la couloir, à la recherche de sa fille. Et là, je n'ai pas exactement compris pourquoi, elle a eu une hallucination, s'imaginant poursuivie par les ténèbres de ce couloir. Logiquement, elle court et se vautre dans les bras de sa copine venue la visiter. Le couloir reprend naturellement son éclairage, ses passants, son personnel hospitalier.

Un an plus tard, l'héroine, plus ou moins trainée par sa copine, va en compagnie de 4 autres nanas va se changer les idées en faisant de la spéléologie. Avec autant de nanas, il était évident que les caractères étaient bien disctincts: La sportive, la névrosée (l'héroine), la calme, la tête-brulée, etc. Alors elles plaisantes, ambiance "soirée entre filles".
Le lendemain, elles partent explorer une grotte, et là commence seulement la réalisation juste un peu intéressante. On les suit de près, dans leur descente, l'ambiance confinée aidant, on peut plus ou moins ressentir une (agréable) sensation de claustrophobie (oui, j'aime la spéléologie). Elles avancent ainsi, au point que l'héroine se sente prisonnière dans un boyau très étroit. Son amie vient l'aider, car son blocage est avant tout psychologique (déjà qu'elle entendait des rires d'enfant, cherchant vainement à les traquer). Soudainement, le boyau menace de s'effondrer, et elles s'en tirent de peu, mais l'ambiance est bien plombée: Il va leur falloir trouver une sortie, dans une grotte qui leur est totalement inconnue. Notre amie asiatique ayant betement oublié la carte dans la voiture (car la grotte dans laquelle elles se trouvent, n'est pas connue, ni nommée, et oui, je vous avais dis que ce genre d'aventuriers étaient cons). Pressées, paniquées par l'idée de rester dans un endroit si inhospitalier, elles poursuivent leur recherches sans trop faire attention à d'étranges indices: Une peinture préhistorique, et une accroche de parois plus qu'antique. Tout au plus si notre chère asiatique mentionne que ce type de matériel n'existe plus depuis quelques décénnies (et d'en tirer la conclusion que, c'est quand même drôlement étrange que la grotte n'ai pas de nom si quelques personnes si sont essayées... de là à dire qu'elles ne sont s'en pas sorties vivantes, il n'y a qu'un pas. Faites pourtant attention à la marche).

Et là, la présence étrangère devient réelle, et non plus vaguement supposée. L'héroine l'aperçoit, trop distinctement pour ne pas y croire, mais "forte" de son passif psychologique, personne ne veut faire attention à ses mises en garde. D'ailleurs, il ne sagit pas de mises en garde de sa part, mais juste d'une bien naïve interpretation de la présence de ce que je ne pouvais qualifier autrement qu'avec les termes "humanoide effrayant". De toutes façons, la tête-brulée du groupe s'est méchament cassée la jambe (comme une conne, en courant vers une hypotétique sortie), donc c'est une priorité. Ces drôles de dames se mettent en route, et au détour d'un espace 'achement grand pour une grotte, elles découvrent un nombres incroyable de reste d'animaux divers, de tout types, et donc "le monstre" qui est responsable de ce foutoir.
Blanc et aveugle, car vivant dans l'obscurité, bavant car privé d'une connexion ADSL digne de ce nom, il attaque. Elles poussent "logiquement" des cris et partent dans tous les sens, laissant la tête-brulée seule et sans défenses. Elle se fait donc dévorer la gorge (hop, une scène un peu gore, pour le plaisir). Les autres, pour la plupard, se sont enfuit. Seule notre amie asiatique reste, se battant avec hardeur pour sauver la fougueuse du groupe (bon, j'avoue, je me suis demandé si elles n'étaient pas lesbiennes). Avec un peu trop d'hardeur même, à tel point qu'elle plante son piolet dans la gorge de l'amie de l'héroine. Frappée de stupeur par ce que la peur lui a fait faire, préférant ignorer les demandes suppliquées de la tragique victime, étouffée par les gargouillie d'une gorge manifestement trop ouverte pour être signe d'une bonne santé (*blop* "Ne me laisse pas..." *gloup*) et par les grognements menaçant de ce qui semble être non plus un individu hostile, mais carrément une faune n'aimant pas les touriste, notre amie asiatique part, sanglotant, et en serrant fort son piolet, désormais seule assurance vie dont les termes d'acceptation ne semble pas incompréhensibles (et qu'on pourrait résumer par: En cas de danger, frapper avec). Oui, je me sens obligé de partir dans ce genre de longues phrases alambiquées parfois, pour réhausser un peu mes posts. Et j'assume. Pendant ce temps, l'héroine assiste au repas des créatures, apprend à ne pas faire de bruit (heureusement que le stress ne lui donne pas des gaz), et à prendre à son avantage de l'environnement immédiat (ou comment se faire passer pour un cadavre pour ne pas faire son intéressante). Névrosée depuis la mort de sa fille, l'entendant déjà bien avant d'être plongée dans l'horreur, elle vit un sorte de renaissance en acceptant l'idée qu'elle n'avait plus rien à perdre, et que chacun des risques qu'elle prendrait ne lui couterait absolument rien.

S'en suit la séparation du reste de ces dames, chacune allant faire des erreurs stratégiques concernant leur survie. Parce qu'elles braillent. Parce qu'elles ont peur. Mais chacune, voulant s'en sortir, va se voir accorder un boost d'adrénaline, en se battant du mieux qu'elle peuvent, en tentant des choses absurde en temps normal, ou en se prostrant dans un recoin, l'occasion d'avoir quelques scènes rappellant fortement Alien 3 (la scène du face à face).
Mais au final, leur peur l'emporte sur leur instinct de survie. Et seules l'héroine et "notre amie asiatique" vont avoir une minuscule chance de s'en sortir. Une sorte de "dernier" niveau, avant la lumière du jour, avec 4 de ces créatures en travers du chemin. L'affrontement démarre vite, le choc est violent, mais la victoire assurée. Seulement l'héroine est maintenant sauvage et violente. Peut-être voulait elle se venger de sa rivale (du temps où elle était encore un épouse), peut-être aussi voulait elle punir la lacheté de "notre amie asiatique" (laquelle n'avoue pas avoir abandonnée la tête-brulée, pas plus que l'amie de l'héroine), toujours est-il qu'entendant une meute se rapprochant, elle plante un piolet dans la jambe de sa rivale. Et elle se barre, cours, et se pète la tronche un peu plus bas. Là, notre "ancienne amie asiatique" la ramène déjà moins, découvrant un joyeux comité des fêtes. Bon, elle doit surement pas vouloir se laisser faire, mais elle se fait bouffer quand même (non mais !).

L'héroine ouvre les yeux, découvre de la lumière, escalade une montagne d'ossements, sort en forêt, court jusqu'à sa voiture (qu'elle n'avait pas même fermée), et part. Un peu plus loin sur la route qu'elle a rejoin, elle s'arrete, le temps d'évacuer la dose anormalement élevée de peur contenur en elle. Un camion passe, dans un déluge de bruits divers, qu'elle semble redécouvrir et même appriécier. Puis elle se tourne vers la place du mort, pour (logiquement) y découvrier feu "notre amie asiatique". Sursaut. Peur. L'héroine ouvre les yeux, et revoit cette incessante scène où sa fille souffle les 5 bougies de son gâteau d'anniversaire. Elle s'installe, éclairée par les bougies, face à sa fille, les deux se regardant pour enfin fêter cet anniversaire trop souvent retardé par un deuil refoulé.
La caméra s'éloigne, on peut entendre ça et là des hurlements sauvages, l'héroine, paisiblement seule, éclairée par la torche qu'elle s'était confectionnée pour sortir de cet enfer, semble pourtant vouloir demeurer ici éternellement. Peut-être pour voir sa fille grandir.

Bon, j'ai un peu embelli le tableau, mais j'ai quand même trouvé le film très plat. Très prévisible dans son déroulement, avec un casting trop caricatural. Pire, les personnages me semblait tout droit tirés d'un assortiment de pub pour hollywood chewing-gum (le côté "sportif ? yeah !") et nana (le côté "hin hin, on est des femmes, et on a pas peur des sports extrèmes"). Proche de Creep, mais avec des décors naturels paradoxalement largement moins effrayants qu'une "bonne vieille" station de métro abandonnée, "The Descent" n'est pas un excellent film. Mais j'ai tendance à penser que les films d'horreur qui me faisaient claquer des fesses dans mon enfance/adolescence (~12/15 ans) n'existent tout simplement plus.

allez le voir si vraiment vous ne pouvez pas attendre la sortie de Doom (pour se marrer), de Silent Hill (pour espérer), ou de Forbidden Siren (en étant intrigué).
(e_e)