Je fais des listes. À croire que j'aime ça, faire des listes. Je fais des listes de ce que je dois faire dans les prochaines heures, peut-être pour avoir la satisfaction de voir toutes ces cases cochées. Je fais des listes de ce que je veux me payer, bêtement pour constater que j'ai bien du mal à cocher la plupard des cases. Et je fais surtout des listes de jeux que je dois finir, sinon, la gachette de ce flingue imaginaire que je me suis mis sur la tempe sera appuyée. Enfin, je fais des listes de jeux que je veux me payer. Ces deux dernières listes que je met à jour régulièrement, selon l'humeur, effaçant au passage des jeux que non, décidément, je ne veux (voudrais ?) ou ne peux (pourrais ?) pas finir. Du point & clic sur lequel j'ai passé des heures à me demander que faire avec cette plaque de métal et ce morceau de fil (facile, c'est pour ouvrir la porte, voyons !), à ce FPS que j'ai acheté il y a des années, aguiché par le dos de la boite (qui à l'époque offrait suffisament de surface pour vendre son contenu), me trompant sur ce que j'allais trouver un fois ledit jeu installé, ou plus simplement, sur mes capacités à repousser une vague d'aliens, ou survivre en milieu hostile quand je ne pouvais même pas voir mes propres pieds en me penchant le plus sincèrement du monde.

Dernièrement donc, j'ai eu envie de jouer à des FPS. Je me suis même acheté, Call of Duty, alors qu'il n'était sur aucune liste (c'était simplement les soldes), surtout parce qu'il tournerait sur mon PC dépourvu de carte graphique (et qui ne risque pas d'en acceuillir à l'avenir, vu les efforts de Dell pour m'en dissuader). Mais j'ai du mal. Je suis une flipette du FPS, un mou, au mieux, un tendre. J'ai du mal à froidement répondre d'une balle à ce joyeux Nazi/Alien/Garde en combinaison futuriste lorsqu'il débarque sans avoir été attendu, dans mon champ visuel. Ce choc trop rapide me fait perdre ma concentration, mon blindage mental prévu pour ce type d'occasion, me permettant de tuer froidement ces modèles 3D. Des fois, les choses se passent plus lentement, et c'est mon ouïe qui est à l'honneur : J'entend des râles incertains, mais toujours "terriblement efficaces" sur mon esprit de joueur tourmenté, pas nettement vaillant dans ce manoir/complexe spacial/chateau nazi. Parfois, ce sont des messages clairs, précis, comme "ALAAAARM, schnell !" (ou autre équivalant). Je vois vaguement de quoi il sagit, mais le temps de réagir, il est déjà trop tard, j'ai vidé mon chargeur à côté de ma cible, une fois que je m'étais rendu compte visuellement de sa présence, et ma barre d'énergie est proche d'être vide.

Mais malgré tout, je veux jouer à des FPS. Pour certains d'entre eux, c'est uniquement pour me permettre d'avoir un niveau suffisant pour être serein, et affronter ceux que je veux réellement terminer. Halo, Half-Life 1 & 2, et que sais-je encore. Pour leur histoires, que je n'ai aperçu que par bribes, via des speedruns, des trailers, ou des reviews. Et je veux croire pertinemment que c'est l'exercice qui fait la performance, et donc, me pousse à m'y essayer de nouveau, inlassablement, malgré les échecs, car le jeu, en vaudra la chandelle. Et je compte bien y arriver.


Aussi, j'ai envie de jouer à des jeux qui ne m'attiraient pas plus que ça, il y a peu. Et même sur des consoles dont le "tech-appeal" me semblait relativement surfait. La Xbox 360, et la PSP, pour ne citer qu'elles (parce que j'en ai pas d'autres à citer aussi). Le Xbox Live, pseudo communion pour les joueurs, me plait. Mais je ne l'ai jamais essayé. J'imagine tout juste le fait de se faire insulter dans un pseudo jargon lorsqu'on trahi au choix : Son sexe, ses préférences, sa nationalité, ou finalement n'importe quelle chose qui fait que vous méritez d'être insulté. Non, je crois que je pourrais m'en passer, mais je dois être friand de ce genre de choses, l'idée d'être inscrit dans un cercles de joueurs, le temps d'une escarmouches contre d'autres parfaits inconnus. J'ai envie de tuer des zombies, qu'importe les bonnes résolutions prises. Et la PSP. Console-objet-glamour au possible, dont le seul prétexte que j'ai pu créé pour vouloir en avoir une était quelques jeux, et vaguement la possibilité d'avoir un bon outil pour le homebrew (chose dans laquelle il faudrait que je mette un coup de pied, vu l'état d'avancement de mes projets personnels, catastrophes mis à part).

Il faut que je guette une éventuelle baisse des prix pour sacrifier à mon envie.
Ultimately, I'm a gadget-whore (o_o)