On venait de commencer Java. Pendant tout juste deux semaine, avant de tout chambouler pour "bêtement" faire les TP en retard, dans d'autres languages (essentiellement COBOL, mais aussi CICS). Puis on avait eu une semaine consacrée au réseau, pour connaitre, du moins, en surface, les protocoles Ethernet, TCP/IP, etc. Bien qu'intéressante, cette semaine fût pourtant laborieuse, car la pratique pourtant liée à ces théories, ne consistaient qu'à installer des serveurs divers et variés, sous Windows 2003 Server. Une semaine pour le réseau tout en restant offline. Une semaine pour découvrir que oui, les Créationnistes existent, et que j'en ai un exemplaire dans ma classe.
Qu'importe, cette semaine étant passée, la suivante sera consacrée au "e-learning", façon élégante de nous mettre face à nous-même, sur une page web nous apprenant le javascript, et le DHTML. Je crois que le CSS est passé à la trappe, tout comme le PHP. Mais qu'importe.

Une semaine qui a changé mon regard sur moi aussi. Du tout au tout.
Je me suis récemment découvert une "passion" pour l'hypcondrie. En fait, je me demande si je n'aime pas me faire peur tout seul. Coïncidence ou non, ayant rendu visite à ma belle-soeur récemment, laquelle était malade, j'ai attrapé mal à la gorge (oui, mais pour autant, j'aime l'automne hein), mais mon côté rationnel sait pertinemment que c'est uniquement parce que j'ai du mal à estimer la façon la plus optimale de s'habiller, et, étant soudainement en automne, j'ai juste pris froid, très connement. Rien de très trépidant, certes. Mais sont venus les fortes crampes entre les homoplates. Avoir mal quand je bouge, selon la position, mais parfois quand je respire, pendant une période où je me dis que je dois arreter de fumer, je pense que c'est quand même grandiose dans le domaine de l'hypcondrie. Donc biensûr, j'ai conscience de ça. Mais ça ne fait jamais entièrement disparaître cette petite considération, qui veut que s'il y a 99% de chances pour que tout aille bien, il y aura aussi 1% de chances pour que tout aille mal.

De toute façon, là où le doute nait, tout peut devenir très vite très moche.
Je lutte contre mon envie de fumer et je compte en triompher. Mais je crois que je vis dans la peur, actuellement. Même si je ne suis pas optimiste par nature (je me veux réaliste, chouette), j'aurais peur jusqu'à ce que je sache la "vérité". L'hypocondrie c'est vraiment de la merde. Reste que j'ai mal, et si mes sensations sont à cette hypocondrie et finalement, je l'espère, au soulagement d'être dans le faux, ce que les impressions sont au paranoïaque, et finalement, il l'espère, au soulagement de ne pas avoir raison, je serais sauvé.

Et je veux être sauvé, même si ça doit être mon dernier faux pas possible. Je veux pouvoir me tromper pour tellement d'autres choses plutôt que celle-ci. Allez, on va dire que c'est une façon moderne pour un athé comme moi de faire comme une prière bien pieuse. Si ce ne sont que des conneries, si finalement, mon imagination m'a encore fait plus peur que la réalité (genre, le monstre caché dans les ténèbre de l'enbrasure de la porte de votre placard, étant môme), si tout ça est bénin, je changerais du tout au tout. Et je vous inviterais à me le faire remarquer, ou à m'en tenir rigueur si je dévie ne serait-ce que d'un iota. Je vous laisserais le choix des armes, parce que je suis faible.

Parce que, de toute façon, dans le pire des cas, que me restera-t-il ?